Lors de mon accident de moto, j’ai
eu la cheville fracturée et gravement luxée… L’articulation ne « tenant
plus », le chirurgien a dû placer des broches traversant le talon et le
tibia pour fixer le tout ! Après un mois et demi d’immobilisation, on m’a
réopérée début janvier pour enlever ces broches. Je suis sortie de l’hôpital « dé-kebabisée »
et débarrassée de mon plâtre… avec l’autorisation de prendre appui sur mon pied
et donc, enthousiaste à l’idée de remarcher ! Mais les choses ne se font
pas si simplement et j’ai vite dû prendre conscience que le jour où j’allais
gambader et courir la campagne n’était pas encore venu !! Mon moral en a
donc pris un sacré coup…
Un lundi matin, morose et la
larme à l’œil (moi, pas le lundi évidemment), je faisais un brin de vaisselle
quand tout à coup… ce verset m’a traversé l’esprit : « tout sarment
qui porte du fruit, mon Père l’émonde afin qu’il porte plus de fruit… »
(Jean 15.2). En ce qui concerne la nature du fruit, il me paraît désormais
évident qu’il ne s’agit pas « des bonnes œuvres » mais du fruit de l’Esprit,
l’amour décliné selon Galates 5.22 en bonté, joie, patience, etc… En revanche
quelque chose m’a frappé pour la première fois : émonder un sarment, c’est
le couper… donc là où il y avait du fruit… genre une grappe de joie, clic clac
le sécateur passe, un bout de sarment en moins et plus de joie (pour + de joie
ensuite ! )… Et c’est comme si Dieu me disait, ce que tu traverses en ce
moment, cette épreuve, et notamment cette baisse de moral où ta joie n’est
plus, ce sont les conséquences de « mon émondage ». Prends-courage !
Ce que je décris en un paragraphe s’est déroulé en fait dans ma tête très
fugitivement en l’espace d’une minute… Puis je suis passée à autre chose.
Deux heures plus tard, j’étais en
train d’écrire ce qui me traversait et à quel point « bouhouhou, ça n’était
pas rigolo en ce moment… » quand le début d’Hébreux 12 m’est revenu en
tête. Je me souvenais qu’il était question de « ne pas se lasser l’âme
découragée » et ça m’a paru pertinent dans la situation. Je suis donc
allée lire Hébreux 12 sans avoir aucune idée de ce que racontait la suite du
chapitre…
Et là… paf… si je n’étais pas
assise, je serais tombée ! Car du verset 4 au verset 11, juste après cette
histoire de découragement…. Il n’est question que d’encouragement à supporter
les souffrances qui servent à nous corriger, et que c’est en fils que Dieu nous
traite et que même si dans un premier temps, la correction paraît un sujet de
tristesse, elle produit ensuite le fruit d’une vie juste vécue dans la paix…
J’étais scotchée, car ce passage
était en totale cohérence avec cette pensée « d’émonder le sarment »
pour qu’il porte plus de fruit… Sans compter, la confirmation du statut de « fils »…
fille dans mon cas évidemment (voir Ma mission du jour : épouvantail).
Il me faut préciser pour éviter
tout malentendu qu’en aucun cas je ne crois que c’est Dieu qui a « provoqué »
mon accident, ni que « correction » rime avec punition ! Non,
dans ce terme « correction », j’avais plutôt l’image d’un père qui
apprend à son enfant à conduire (la fameuse conduite accompagnée… je suis trop
vieille pour avoir connu ça !). Et le père rectifie les gestes de sa fille…
Il lui apprend quand et comment regarder dans les rétros, il rectifie sa trajectoire,
il lui rappelle un clignotant oublié…
Aussi, bien que ce passage parle
de « correction », il m’a puissamment encouragé et donné du sens pour
affronter avec patience ces temps difficiles…
Et histoire de ponctuer son
discours avec de l’humour (Dieu me parle très très souvent avec humour)… il se
trouve que le dernier verset d’Hébreux 12 (dans la version Semeur) dit : « afin que le pied qui boite
ne se démette pas complètement, mais qu'il guérisse plutôt. »
Genre… « je te fais un clin d’œil plein d’humour
histoire que tu me prennes au sérieux ! »
Sérieux, j’adore Dieu… drôlement !
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