Je rentre chez moi dimanche soir, le cœur rempli de
reconnaissance. La nuit passe. Sommeil agité. Des rêves étranges, pas très
agréables. Lundi, je me lève, comme d’habitude… Personne pour me bousculer, comme
d’habitude… Sentiment de solitude, comme d’habitude… Et les vieilles rengaines
me saisissent, j’ai froid à l’intérieur, comme il fait froid dehors. Cette
angoisse lancinante, trop familière, m’étreint. Et je me dis : c’était un
rêve ce WE, rien n’a changé. Et si j’avais « inventé » tout ça, que
je m’étais fait une sorte d’auto-suggestion, que ces paroles de Dieu comme quoi
la récolte allait venir, n’étaient que le fruit de ma propre imagination… Je
sens bien que je déraille, que je « glisse du côté obscur de la
force »…
C’est alors que la parabole du semeur me revient en tête.
Matthieu 13. 18 à 23. Vous donc, écoutez ce que signifie la
parabole du semeur. Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la
comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur :
cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu
la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la
reçoit aussitôt avec joie ; mais il
n’a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient
une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une
occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui
qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des
richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu
la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la
comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre
soixante, un autre trente.
Les pierres et les épines m’ont interpellé : manquer de
persistance, laisser les « soucis du siècle » étouffer la parole…
La parole vient de Dieu, sans aucun doute. Dieu m’a parlé ce
WE. Mais je suis RESPONSABLE de mon terrain. Je dois préserver cette semence.
C’est ma responsabilité. Même si ce qui a germé en moi ce WE est encore à
l’état de pousse, je ne dois pas mépriser cette petite plante, mais saisir que
cette petite pointe verte qui émerge à peine du sol et qui semble si fragile,
presque insignifiante, c’est la promesse d’un arbre. Cette petite pousse porte
en elle l’ADN d’un arbre, l’arbre du Royaume, comme Jésus nous en parle en
Matthieu 13.31.
« Le royaume des cieux est semblable à un grain de
sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences ;
mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre,
de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. »
Je veux voir comme Dieu voit. Alors, aujourd’hui, je serai
un EPOUVANTAIL-JARDINIER pour chasser les oiseaux qui menacent les graines
précieuses, pour ôter les pierres que mon Dieu, jardinier en chef, me montrera,
pour arracher les épines, les soucis, les émotions négatives qui me focalisent
sur une réalité qui n’est pas celle du Royaume. Car cette semence est vraie,
riche de promesses. Je ne suis pas un tuyau, je suis un jardin-source, parcouru
de l’Esprit de Dieu, comme dans la genèse. Je suis fille de mon Père céleste.
Esaïe 58.11. L’Eternel
sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il
redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé,
Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.
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