7 juil. 2009

J'ai la boussole intérieure qui débloque !



Vous marchez dans une forêt immense, que vous ne connaissez pas et vous devez trouver votre route…
Heureusement, vous avez une carte, une boussole et en plus, vous avez fait les scouts ! Pas de souci… Vous savez comment ça marche, hein ! Grâce à la boussole, on oriente la carte dans le bon sens, et hop… le tour est joué !
Sauf, sauf, …. Sauf qu'il y a quelques mois, sans vous en rendre compte, vous avez rangé votre boussole près d'un aimant…. et qu'elle en a perdu le nord !!
Du coup, votre carte a beau être exacte, ça fait des heures que vous tournez en rond dans cette foutue forêt… Vous ne comprenez pas pourquoi, vous avez froid, faim, peur et vous maudissez le concepteur de la carte qui décidément n'est pas digne de confiance !


Dans ma petite histoire, la carte représente "le plan de Dieu" (pas mal, hein !). Je ne parle pas d'un plan au sens "va ici, fais ceci, tu seras pasteur, etc…" où nous ne serions que des robots décérébrés au service d'un marionnettiste tyrannique. Non, je parle du plan par lequel Dieu nous invite à accomplir pleinement notre destinée, être nous-même (voir le billet "à l'image de Dieu ?").

Mais, on a beau être un "bon chrétien", aimer Dieu, vouloir le suivre, croire en son plan "supra-top-bien-cool-forcément-puisque-c'est-lui-Dieu"… parfois, on est quand même bien paumé et on se demande si Dieu est bien aussi Dieu qu'il le dit pour nous avoir pondu un plan aussi tordu ! La colère gronde, l'amertume monte ! Alors soit on lui tourne le dos, soit on continue en serrant les dents, mais sans vraiment apprécier la balade.

Le truc, c'est que ce n'est pas le plan qui est erroné mais c'est notre boussole intérieure qui débloque et qui nous empêche d'orienter la carte dans le bon sens.

Cette boussole intérieure ce sont nos croyances les plus intimes, celles dont on n'a même pas toujours conscience, et qui orientent notre façon de percevoir le monde.

Le problème, c'est que notre boussole intérieure a "pris un coup d'aimant" qui lui a fait perdre le nord

Les aimants, il y en a de nombreuses sortes. Par exemple, il peut s'agir d'évènements douloureux ou traumatisants de notre vie, souvent survenus pendant notre enfance. Pour y faire face, on fait "comme on peut" en construisant des stratagèmes, des stratégies qui reposent souvent sur des "fausses croyances"… Et voilà notre boussole intérieure déréglée !

Alors, me demanderez-vous, comment faire pour redonner le nord à la boussole ? Ben… allez… un peu de suspens ! La suite bientôt !

6 juil. 2009

Repentance... Yeaaah !







Voilà enfin la suite de mon article sur la repentance !

(Pour ceux qui découvre ce blog, je vous invite à lire d'abord le billet "Repentance...beurk" !)





En 1998, dans l'église locale que je fréquentais alors, il y a eu une série de prédications sur la repentance. Au-delà de la définition connue de "regretter ses péchés", j'avais été marquée par l'étymologie grecque du mot... "Metanoïa" qui veut dire "changement de mentalité". Un des orateurs avait également ajouté que la repentance était un don de Dieu.

Changer de mentalité... pas simplement faire mieux, ou faire plus ou faire différemment, être meilleur, plus "parfait", etc.... mais être transformé à l'intérieur, changer de point de vue ! Cette définition de la repentance a été une révélation pour moi.

A cette époque, je n'étais pas satisfaite de ma vie chrétienne. J'étais très impliquée dans l'église, je faisais partie des responsables, mais à l'intérieur, je voulais plus... Je voulais vivre une vie plus conforme à Dieu, sans savoir vraiment ce que cela recouvrait.

J'ai donc demandé à Dieu de m'accorder cette fameuse repentance. Je lui ai demandé de me faire voir les choses selon son point de vue, de changer mes conceptions.

Cette prière a bouleversé ma vie... Elle m'a entraînée sur un chemin que je n'avais pas imaginé un seul instant... celui de la chasse aux "fausses croyances" ! Un chemin qui m'a permis de vivre très concrètement cette parole de Jésus : "vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre" !

Suite au prochain épisode !

2 mars 2009

Qui osera ?

Qui osera ?
Aller au-delà des discours et de la rhétorique ? S'aventurer au-delà des prédications enflammées, des idéologies illusoires qui habillent de mots la recherche d'un confort intellectuel ou moral, certes de belle apparence mais qui sonne creux. Telle une grandiose statue d'argile qui s'effondrerait à la première rafale.

Qui osera ?
Plonger au fond de son propre abîme, regarder droit dans les yeux les monstres ancestraux qui se tapissent dans l'ombre et les défier ?
Qui saura détecter leur influence subtile et nauséabonde qui motive certains de nos comportements les plus anodins.

Je ne te dis pas non, j'accède à tes moindres désirs, par peur que tu m'abandonnes. Je me perds. Je ferais de grandes études pour que tu sois fier de moi, mais je rêve d'ailleurs. Je me pencherais sur chacun de vos problèmes en déployant toutes mes ressources pour vous aider pour payer la dette de ma vie qui n'aurait pas dû être. Je prendrais à bras le corps une vocation politique. J'exercerai le pouvoir pour oublier que vous m'avez réduit en esclavage. Je la joue viril mâtiné de spirituel et elles se retournent toutes sur mon passage sans voir la honte qui me ronge les entrailles.

Alors, vous pensez que je suis brillante, généreuse. Que je suis charmant, attentionné. Que je vais apporter des changements majeurs dans la société. Que je suis le meilleur ami que vous ayez jamais eu. Que je suis drôle et que les soirées en ma compagnie sont les plus folles.

Mais face au miroir, je vois les monstres sourire. L'éclat rouge de leurs yeux me transperce le coeur. Ils règnent par la peur. Ils puisent leur force dans la méchanceté des hommes, dans mon propre égoïsme et mes petites lâchetés. Et mes rêves s'étriquent, mes talents restent bridés, l'amour s'épuise.

Qui osera ?
Lever les yeux vers le ciel et invoquer la force d'en haut. Et puis seul, sans autre témoin, descendre dans les ténèbres de sa propre vie, de sa propre histoire. Se dresser face àaux monstres et les vaincre, un par un. Prendre le temps qu'il faudra, accepter les renoncements nécessaires. Les réduire au silence. Leur abandonner en pâture nos vanités, nos lâchetés, nos médiocrités quotidiennes. Leur balancer en pleine face l'éblouissante vérité : nous sommes appelés à la grandeur. Pas celle des lustres et des dorures. Mais la grandeur de notre humanité incarnée en plénitude.

Qui osera s'engager dans ce combat ?
Qui osera s'engager à vivre ?