15 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (Episode 3)

Je rentre chez moi dimanche soir, le cœur rempli de reconnaissance. La nuit passe. Sommeil agité. Des rêves étranges, pas très agréables. Lundi, je me lève, comme d’habitude… Personne pour me bousculer, comme d’habitude… Sentiment de solitude, comme d’habitude… Et les vieilles rengaines me saisissent, j’ai froid à l’intérieur, comme il fait froid dehors. Cette angoisse lancinante, trop familière, m’étreint. Et je me dis : c’était un rêve ce WE, rien n’a changé. Et si j’avais « inventé » tout ça, que je m’étais fait une sorte d’auto-suggestion, que ces paroles de Dieu comme quoi la récolte allait venir, n’étaient que le fruit de ma propre imagination… Je sens bien que je déraille, que je « glisse du côté obscur de la force »…

C’est alors que la parabole du semeur me revient en tête.

Matthieu 13. 18 à 23. Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ;  mais il n’a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.

Les pierres et les épines m’ont interpellé : manquer de persistance, laisser les « soucis du siècle » étouffer la parole…

La parole vient de Dieu, sans aucun doute. Dieu m’a parlé ce WE. Mais je suis RESPONSABLE de mon terrain. Je dois préserver cette semence. C’est ma responsabilité. Même si ce qui a germé en moi ce WE est encore à l’état de pousse, je ne dois pas mépriser cette petite plante, mais saisir que cette petite pointe verte qui émerge à peine du sol et qui semble si fragile, presque insignifiante, c’est la promesse d’un arbre. Cette petite pousse porte en elle l’ADN d’un arbre, l’arbre du Royaume, comme Jésus nous en parle en Matthieu 13.31.

« Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ.  C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. »

Je veux voir comme Dieu voit. Alors, aujourd’hui, je serai un EPOUVANTAIL-JARDINIER pour chasser les oiseaux qui menacent les graines précieuses, pour ôter les pierres que mon Dieu, jardinier en chef, me montrera, pour arracher les épines, les soucis, les émotions négatives qui me focalisent sur une réalité qui n’est pas celle du Royaume. Car cette semence est vraie, riche de promesses. Je ne suis pas un tuyau, je suis un jardin-source, parcouru de l’Esprit de Dieu, comme dans la genèse. Je suis fille de mon Père céleste.


Esaïe 58.11.  L’Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.

14 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (Episode 2)

Cet homme en face de moi commence à parler de l’amour du Père. Ce qui me frappe en premier lieu, c’est sa simplicité. La simplicité de son attitude, la simplicité de ses propos. Et la profondeur. Simple et profond. Ce n’est pas si courant.

Des prédications, j’en ai entendu des centaines. Des prédications sur l’amour de Dieu, des dizaines. Ce qu’il dit n’est pas forcément nouveau, mais cet homme dégage quelque chose que je reconnais immédiatement. Cette « chose », je ne l’ai pas rencontré souvent à ce point. J’ai en tête juste trois personnes. Cet homme dégouline de l’amour de Dieu. Je peux le sentir. J’utilise « dégouline » à dessein, parce qu’il me fait l’effet d’une cuillère qui aurait été plongée dans un pot de miel et qui se tiendrait là devant moi, dégoulinant de quelque chose de doux, sucré, parfumé, qui évoque aussi un processus de maturation.

Parce que je sens que ce que cet homme dit, il le vit, j’écoute, toutes oreilles dehors, et le cœur ouvert, me disant intérieurement : « OK, Seigneur, je suis prête à plonger dans le pot de miel ».

Il dit que Jésus est venu pour manifester, pour révéler le Père. Que Jésus n’est pas venu premièrement pour nous sauver de l’enfer, mais pour nous réconcilier avec le Père. Que c’est bien là sa mission première. Qu’on ne peut connaître le Père que si on est fils. Il dit que Dieu n’est pas fâché contre nous, qu’on ne peut jamais, jamais le décevoir.

Il parle de notre valeur. Il utilise un exemple tout bête, mais qui m’a transpercé le cœur. Il parle d’un tableau de Picasso qui a été vendu 100 millions d’euros, et qu’intrigué, il a été voir ce tableau sur internet… et que lui n’aurait même pas payé 100 euros pour ce tableau… mais que son opinion ne compte pas ! Que ce qui donne la valeur à quelque chose, c’est le prix que quelqu’un est prêt à payer pour l’obtenir. Que Dieu s’est fait homme en Jésus, que le Père a accepté que son Fils perde sa vie, traverse la souffrance… et que c’est ce prix-là que Dieu a payé pour nous, pour nous avoir avec lui. Il dit que si nous pensons avoir peu de valeur, c’est que nous nous comparons aux autres… mais que la seule personne à qui nous devons nous comparer, c’est Jésus… en nous disant : il est le prix qui a été payé pour nous…et que c’est la seule mesure de notre valeur à laquelle nous devons nous référer. Toute autre opinion ne compte pas.

Je pourrais écrire des dizaines de lignes sur ce que cet homme et son fils, venu avec lui, nous ont partagé. Des choses que je connaissais, mais qui durant ce week-end, ont cheminé plus loin de ma tête vers mon cœur.

Après chaque message, il y a eu classiquement un temps de prière. Sans même que personne ne prie pour moi, je me suis retrouvée allongée par terre, saisie par Dieu. En cumulé sur le WE, j’ai dû passer pas loin de deux heures par terre, visitée par Dieu, secouée, ébranlée. J’avais l’impression d’être en feu. Je sentais la puissance de Dieu me parcourir. J’ai senti qu’il réparait des choses brisées. J’ai senti comme des vases d’huile répandus sur moi. J’ai été secoué de rires, parce que je voyais Dieu dans le ciel prendre le vase de mes prières pour beaucoup de gens qui me tiennent à cœur, un vase rempli de larmes, et Dieu le versait sur moi, et les larmes se transformaient en graines, et Dieu disait : « ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse ». A un moment donné, j’ai senti autour de moi, la présence du Père, du Fils et de l’Esprit qui m’entouraient et me disaient : « ta place est ici, avec nous, au cœur de notre relation d’amour ».

Trop la classe hein !! ;-) Mais quel rapport entre tout ça et l’épouvantail ? Ca sera l’objet de l’épisode 3 !

11 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (épisode 1)

Il faut que je vous raconte mon week-end. Samedi et dimanche, j'ai assisté à un séminaire chrétien... Dans séminaire chrétien... il y a "chrétien" ! Donc, ça suppose qu'il va y avoir des chrétiens... pas un... plusieurs !! Je l'avoue, les chrétiens me font flipper !  Mais ça c'est une autre histoire, un autre post peut-être un jour ! Mais bon, le thème du séminaire était "être aimé, savoir aimer".

Il faut dire que cette question de l'amour me poursuit... pour être plus juste Dieu me poursuit de son amour ! Depuis des semaines, des mois, voire des années, ma prière est : "Seigneur, fais de moi quelqu'un qui aime". Parce que je suis de plus en plus convaincue que c'est ça qui changera le monde, c'est la manifestation de cet amour divin qui fera basculer l'équilibre.

Donc, moi, ça me dit bien de devenir quelqu'un qui aime... genre tuyau d'arrosage. "Seigneur, tu me branches et moi j'arrose". Bizarrement, Dieu ne semble pas trop voir les choses comme moi...

 - "Euh, Céleste, c'est bien de vouloir arroser les autres de mon amour... y'a juste un petit souci de sémantique existentiel dans ta demande !"
- "Ah bon ? Lequel, Seigneur ?"
- "Céleste, tu n'es pas un tuyau..."
- "...."
- "Tu es ma fille"
- "..."
- "Donc pour que tu deviennes davantage quelqu'un qui aime, il faut que tu entres toi-même davantage dans mon amour, que tu le reçoives, pour toi, juste pour toi !"
- "Euh, t'es sûr Seigneur ? Y'a pas d'autres moyens ?"
- "Je suis sûr de chez sûr !"
- " bon, ben ok Seigneur"

Me voilà donc à prier pour expérimenter cet amour de Dieu. Non pas que je ne le connaisse pas déjà. Mais je sentais bien que ma vie devait être plus imprégnée, chaque parcelle de moi. Donc quand j'ai vu l'annonce de ce séminaire... ça me paraissait pertinent d'y aller. En plus, l'orateur est québécois ! Rien, qu'avec l'accent, j'étais sûr de savourer quelque chose de l'amour de Dieu !

Samedi matin, 10:00, j'entre dans la salle... Y'a plein de chrétiens... mais pas beaucoup quand même, une quarantaine. Pas assez de monde pour me fondre dans la masse et passer inaperçue. Je prends mon air renfrogné (je fais super bien l'air renfrogné !), celui qui dit : "attention, danger, ne vous approchez pas à plus de 10 mètres de moi" (en fait, je suis pas du tout dangereuse, mais je fais croire... j'ai un côté poisson globe, sans le poison qui va avec... du moins, j'espère !). Je dépose mon casque par terre, mon blouson de moto sur le dossier (ça aide bien aussi l'équipement de motard pour mettre en relief l'air renfrogné), et je m'installe... 

V'là not' québécois qui prend l'parole...
Décidément, j'adore cet accent.

Une si grande nuée de témoins

Petite réflexion issue d'une méditation de Hébreux 12... (version Semeur)

C’est pourquoi, nous aussi qui sommes entourés d'une telle foule de témoins, débarrassons-nous de tout fardeau, et du péché qui nous cerne si facilement de tous côtés, et courons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée. Gardons les yeux fixés sur Jésus, qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la perfection.

Dans les moments difficiles, face à la déception, il est évident que considérer ce que Dieu n’a pas encore fait ne nous aide pas beaucoup… et « y croire à fond » est justement ce qui nous conduit à avoir une foi superstitieuse qui ne s’ancre en rien.

LA FOI, CE N'EST PAS CROIRE "DANS LE VIDE", MAIS C'EST CROIRE LE "PLEIN" QU'ON NE VOIT PAS.

Face à la déception, qui est « vide » par excellence, la déception étant la non-existence, la non réalisation de ce qu’on attendait, il nous faut ancrer notre foi dans du « plein ».

Le "plein", on peut le trouver dans le témoignage des autres, la nuée de témoins, qui nous démontre une réalité que nous ne voyons pas encore.

Mais j'ai tendance à penser que le "plein" se trouve aussi dans le témoignage de notre propre passé. Nous avons besoin de trouver le « plein » dans notre vie, de nous remémorer les moments où nous sommes absolument sûrs que Dieu a agi ou a parlé. Personnellement, en ce moment, face à une situation très difficile, où la solution tarde à se manifester, je trouve du "plein" dans le fait d’avoir reçu un verset biblique qui correspond de manière tout à fait extraordinaire à des paroles prophétiques que mon ami a reçues. Il ne s'agit pas là d'une « vague idée ou réflexion » que j’ai eu sur Dieu. Je ne peux pas avoir inventé une telle correspondance, je ne connaissais même pas l'existence de ces prophéties. La dimension « surnaturelle » de cet correspondance me témoigne de la fidélité de Dieu et de la réalité de sa promesse.

Détournons nous du vide et embrassons le plein !