2 déc. 2013

Lettre de louange - 9 novembre 2013

Cher Dieu,
Aujourd’hui, tu m’as dit des choses importantes, essentielles. Des choses que je savais plus ou moins, dans ma tête… mais aujourd’hui, elles ont cheminé plus près de mon cœur.
Ce qui donne la valeur à une chose, c’est le prix qu’on paye pour l’acquérir. Tu as payé cher, si cher, pour moi. Non seulement ta vie, mais quelque chose dans ta nature même de Dieu a été comme déchiré puisque pendant un temps, le Fils a dit au Père : « pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Tu as fait ça pour moi. Il y a quelque chose en moi qui s’ébranle, qui vacille, parce que je réalise que ce que je perçois de ton amour n’est qu’une fraction, une parcelle… Je suis juste épatée, ébahie, excitée à l’idée de cet univers qui s’ouvre.
Je veux te louer !
C’est quoi te louer ? Certainement pas une forme de prosternation servile devant un Dieu qui réclame l’adoration pour satisfaire sa vanité… Je veux abandonner toute trace qui pourrait encore subsister en moi de cette forme de louange.
C’est quoi te louer ? Je crois que c’est dire, reconnaître qui Tu es.
Tu es Dieu… Ça paraît bête, mais ça signifie tellement pour moi. Tu es Dieu. Derrière ton nom, il y a l’immensité d’un cœur qui remplit tout. Je perçois ta présence, partout, en tout temps. Je le sais… J’en suis intimement convaincue, pas juste dans ma tête, mais dans mes tripes, au-delà de mes raisonnements, de mes émotions, de mes perceptions. Tu es Dieu, là, ici et là-bas en même temps. Chaque interstice de chaque neutron, chaque herbe, chaque caillou, est remplit de ta présence.
Tu as créé. Tu parles, et la vie jaillit. Quand je pense à la création, au moment où tu as créé, je ressens une jubilation interne. Je juste impressionnée par Toi. Je suis profondément émue, troublée et en même temps excitée par le mystère qui te caractérise. Tu es au-delà de toutes mes conceptions, mais Tu es quand-même accessible. Ce mystère qui se révèle chaque jour est la promesse d’une joie infinie. Pas de routine avec toi. Je sais que je ne parviendrai jamais au bout des merveilles qui caractérisent Ta personne.

Je suis contente de te connaître. J’aime être avec Toi parce que c’est bien. Tu es Dieu !

15 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (Episode 3)

Je rentre chez moi dimanche soir, le cœur rempli de reconnaissance. La nuit passe. Sommeil agité. Des rêves étranges, pas très agréables. Lundi, je me lève, comme d’habitude… Personne pour me bousculer, comme d’habitude… Sentiment de solitude, comme d’habitude… Et les vieilles rengaines me saisissent, j’ai froid à l’intérieur, comme il fait froid dehors. Cette angoisse lancinante, trop familière, m’étreint. Et je me dis : c’était un rêve ce WE, rien n’a changé. Et si j’avais « inventé » tout ça, que je m’étais fait une sorte d’auto-suggestion, que ces paroles de Dieu comme quoi la récolte allait venir, n’étaient que le fruit de ma propre imagination… Je sens bien que je déraille, que je « glisse du côté obscur de la force »…

C’est alors que la parabole du semeur me revient en tête.

Matthieu 13. 18 à 23. Vous donc, écoutez ce que signifie la parabole du semeur. Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie ;  mais il n’a pas de racines en lui-même, il manque de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la parole et la comprend ; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.

Les pierres et les épines m’ont interpellé : manquer de persistance, laisser les « soucis du siècle » étouffer la parole…

La parole vient de Dieu, sans aucun doute. Dieu m’a parlé ce WE. Mais je suis RESPONSABLE de mon terrain. Je dois préserver cette semence. C’est ma responsabilité. Même si ce qui a germé en moi ce WE est encore à l’état de pousse, je ne dois pas mépriser cette petite plante, mais saisir que cette petite pointe verte qui émerge à peine du sol et qui semble si fragile, presque insignifiante, c’est la promesse d’un arbre. Cette petite pousse porte en elle l’ADN d’un arbre, l’arbre du Royaume, comme Jésus nous en parle en Matthieu 13.31.

« Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ.  C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. »

Je veux voir comme Dieu voit. Alors, aujourd’hui, je serai un EPOUVANTAIL-JARDINIER pour chasser les oiseaux qui menacent les graines précieuses, pour ôter les pierres que mon Dieu, jardinier en chef, me montrera, pour arracher les épines, les soucis, les émotions négatives qui me focalisent sur une réalité qui n’est pas celle du Royaume. Car cette semence est vraie, riche de promesses. Je ne suis pas un tuyau, je suis un jardin-source, parcouru de l’Esprit de Dieu, comme dans la genèse. Je suis fille de mon Père céleste.


Esaïe 58.11.  L’Eternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.

14 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (Episode 2)

Cet homme en face de moi commence à parler de l’amour du Père. Ce qui me frappe en premier lieu, c’est sa simplicité. La simplicité de son attitude, la simplicité de ses propos. Et la profondeur. Simple et profond. Ce n’est pas si courant.

Des prédications, j’en ai entendu des centaines. Des prédications sur l’amour de Dieu, des dizaines. Ce qu’il dit n’est pas forcément nouveau, mais cet homme dégage quelque chose que je reconnais immédiatement. Cette « chose », je ne l’ai pas rencontré souvent à ce point. J’ai en tête juste trois personnes. Cet homme dégouline de l’amour de Dieu. Je peux le sentir. J’utilise « dégouline » à dessein, parce qu’il me fait l’effet d’une cuillère qui aurait été plongée dans un pot de miel et qui se tiendrait là devant moi, dégoulinant de quelque chose de doux, sucré, parfumé, qui évoque aussi un processus de maturation.

Parce que je sens que ce que cet homme dit, il le vit, j’écoute, toutes oreilles dehors, et le cœur ouvert, me disant intérieurement : « OK, Seigneur, je suis prête à plonger dans le pot de miel ».

Il dit que Jésus est venu pour manifester, pour révéler le Père. Que Jésus n’est pas venu premièrement pour nous sauver de l’enfer, mais pour nous réconcilier avec le Père. Que c’est bien là sa mission première. Qu’on ne peut connaître le Père que si on est fils. Il dit que Dieu n’est pas fâché contre nous, qu’on ne peut jamais, jamais le décevoir.

Il parle de notre valeur. Il utilise un exemple tout bête, mais qui m’a transpercé le cœur. Il parle d’un tableau de Picasso qui a été vendu 100 millions d’euros, et qu’intrigué, il a été voir ce tableau sur internet… et que lui n’aurait même pas payé 100 euros pour ce tableau… mais que son opinion ne compte pas ! Que ce qui donne la valeur à quelque chose, c’est le prix que quelqu’un est prêt à payer pour l’obtenir. Que Dieu s’est fait homme en Jésus, que le Père a accepté que son Fils perde sa vie, traverse la souffrance… et que c’est ce prix-là que Dieu a payé pour nous, pour nous avoir avec lui. Il dit que si nous pensons avoir peu de valeur, c’est que nous nous comparons aux autres… mais que la seule personne à qui nous devons nous comparer, c’est Jésus… en nous disant : il est le prix qui a été payé pour nous…et que c’est la seule mesure de notre valeur à laquelle nous devons nous référer. Toute autre opinion ne compte pas.

Je pourrais écrire des dizaines de lignes sur ce que cet homme et son fils, venu avec lui, nous ont partagé. Des choses que je connaissais, mais qui durant ce week-end, ont cheminé plus loin de ma tête vers mon cœur.

Après chaque message, il y a eu classiquement un temps de prière. Sans même que personne ne prie pour moi, je me suis retrouvée allongée par terre, saisie par Dieu. En cumulé sur le WE, j’ai dû passer pas loin de deux heures par terre, visitée par Dieu, secouée, ébranlée. J’avais l’impression d’être en feu. Je sentais la puissance de Dieu me parcourir. J’ai senti qu’il réparait des choses brisées. J’ai senti comme des vases d’huile répandus sur moi. J’ai été secoué de rires, parce que je voyais Dieu dans le ciel prendre le vase de mes prières pour beaucoup de gens qui me tiennent à cœur, un vase rempli de larmes, et Dieu le versait sur moi, et les larmes se transformaient en graines, et Dieu disait : « ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d’allégresse ». A un moment donné, j’ai senti autour de moi, la présence du Père, du Fils et de l’Esprit qui m’entouraient et me disaient : « ta place est ici, avec nous, au cœur de notre relation d’amour ».

Trop la classe hein !! ;-) Mais quel rapport entre tout ça et l’épouvantail ? Ca sera l’objet de l’épisode 3 !

11 nov. 2013

Ma mission du jour : EPOUVANTAIL (épisode 1)

Il faut que je vous raconte mon week-end. Samedi et dimanche, j'ai assisté à un séminaire chrétien... Dans séminaire chrétien... il y a "chrétien" ! Donc, ça suppose qu'il va y avoir des chrétiens... pas un... plusieurs !! Je l'avoue, les chrétiens me font flipper !  Mais ça c'est une autre histoire, un autre post peut-être un jour ! Mais bon, le thème du séminaire était "être aimé, savoir aimer".

Il faut dire que cette question de l'amour me poursuit... pour être plus juste Dieu me poursuit de son amour ! Depuis des semaines, des mois, voire des années, ma prière est : "Seigneur, fais de moi quelqu'un qui aime". Parce que je suis de plus en plus convaincue que c'est ça qui changera le monde, c'est la manifestation de cet amour divin qui fera basculer l'équilibre.

Donc, moi, ça me dit bien de devenir quelqu'un qui aime... genre tuyau d'arrosage. "Seigneur, tu me branches et moi j'arrose". Bizarrement, Dieu ne semble pas trop voir les choses comme moi...

 - "Euh, Céleste, c'est bien de vouloir arroser les autres de mon amour... y'a juste un petit souci de sémantique existentiel dans ta demande !"
- "Ah bon ? Lequel, Seigneur ?"
- "Céleste, tu n'es pas un tuyau..."
- "...."
- "Tu es ma fille"
- "..."
- "Donc pour que tu deviennes davantage quelqu'un qui aime, il faut que tu entres toi-même davantage dans mon amour, que tu le reçoives, pour toi, juste pour toi !"
- "Euh, t'es sûr Seigneur ? Y'a pas d'autres moyens ?"
- "Je suis sûr de chez sûr !"
- " bon, ben ok Seigneur"

Me voilà donc à prier pour expérimenter cet amour de Dieu. Non pas que je ne le connaisse pas déjà. Mais je sentais bien que ma vie devait être plus imprégnée, chaque parcelle de moi. Donc quand j'ai vu l'annonce de ce séminaire... ça me paraissait pertinent d'y aller. En plus, l'orateur est québécois ! Rien, qu'avec l'accent, j'étais sûr de savourer quelque chose de l'amour de Dieu !

Samedi matin, 10:00, j'entre dans la salle... Y'a plein de chrétiens... mais pas beaucoup quand même, une quarantaine. Pas assez de monde pour me fondre dans la masse et passer inaperçue. Je prends mon air renfrogné (je fais super bien l'air renfrogné !), celui qui dit : "attention, danger, ne vous approchez pas à plus de 10 mètres de moi" (en fait, je suis pas du tout dangereuse, mais je fais croire... j'ai un côté poisson globe, sans le poison qui va avec... du moins, j'espère !). Je dépose mon casque par terre, mon blouson de moto sur le dossier (ça aide bien aussi l'équipement de motard pour mettre en relief l'air renfrogné), et je m'installe... 

V'là not' québécois qui prend l'parole...
Décidément, j'adore cet accent.

Une si grande nuée de témoins

Petite réflexion issue d'une méditation de Hébreux 12... (version Semeur)

C’est pourquoi, nous aussi qui sommes entourés d'une telle foule de témoins, débarrassons-nous de tout fardeau, et du péché qui nous cerne si facilement de tous côtés, et courons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée. Gardons les yeux fixés sur Jésus, qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la perfection.

Dans les moments difficiles, face à la déception, il est évident que considérer ce que Dieu n’a pas encore fait ne nous aide pas beaucoup… et « y croire à fond » est justement ce qui nous conduit à avoir une foi superstitieuse qui ne s’ancre en rien.

LA FOI, CE N'EST PAS CROIRE "DANS LE VIDE", MAIS C'EST CROIRE LE "PLEIN" QU'ON NE VOIT PAS.

Face à la déception, qui est « vide » par excellence, la déception étant la non-existence, la non réalisation de ce qu’on attendait, il nous faut ancrer notre foi dans du « plein ».

Le "plein", on peut le trouver dans le témoignage des autres, la nuée de témoins, qui nous démontre une réalité que nous ne voyons pas encore.

Mais j'ai tendance à penser que le "plein" se trouve aussi dans le témoignage de notre propre passé. Nous avons besoin de trouver le « plein » dans notre vie, de nous remémorer les moments où nous sommes absolument sûrs que Dieu a agi ou a parlé. Personnellement, en ce moment, face à une situation très difficile, où la solution tarde à se manifester, je trouve du "plein" dans le fait d’avoir reçu un verset biblique qui correspond de manière tout à fait extraordinaire à des paroles prophétiques que mon ami a reçues. Il ne s'agit pas là d'une « vague idée ou réflexion » que j’ai eu sur Dieu. Je ne peux pas avoir inventé une telle correspondance, je ne connaissais même pas l'existence de ces prophéties. La dimension « surnaturelle » de cet correspondance me témoigne de la fidélité de Dieu et de la réalité de sa promesse.

Détournons nous du vide et embrassons le plein !

20 oct. 2013

Lettre de louange

5 oct. 2013

La réconciliation, ça pète sa race !

17 sept. 2013

L'Eglise que j'aime, c'est...

Ce soir, en rentrant du travail, j'ai découvert dans ma boîte aux lettres le bulletin paroissial émis par l'église catholique de mon quartier. L'article qui suit figurait "à la une" et j'ai eu envie de vous le partager car je m'y suis retrouvée et je l'ai trouvé inspirant. Bonne lecture ! Céleste.

L'Eglise que j'aime, c'est celle qui est convaincue que Christ est le port et qu'elle n'en est que le phare. Celle qui préfère être semeuse d'espérance plutôt que glaneuse de peurs.
Celle qui me dit honnêtement et sans arrogance : "nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls".
Celle qui ne m'offre pas un Dieu figé et congelé, mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons découvrir à tout moment parce que c'est un Dieu inépuisable.
Celle qui craint davantage pour ceux qui ne bougent pas de peur de pécher que pour ceux qui ont péché parce qu'ils marchaient.
Celle qui me parle plus de la liberté que de l’obéissance, de l'espérance que de l'autorité, du Christ que d'elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d'aujourd'hui que d'hier.
Celle qui se préoccupe davantage d'être authentique que nombreuse, d'être simple et ouverte à la lumière que puissante, d'être œcuménique que d'être dogmatique.
Celle qui m'offre un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec Lui, et si différent que je peux trouver en Lui ce dont je ne saurais même pas rêver.
A d'autres, un visage différent de l'église pourrait plaire davantage. Moi, je l'aime comme cela parce que c'est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ, du Christ ami de la vie, lui qui est venu non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu.


Juan ARIAS. Né en 1932 en Andalousie. Prêtre missionnaire. Auteur de : Le dieu auquel je ne crois pas - Editions Cerf

11 sept. 2013

Bref, j'ai jeûné (épisode 2)

Bref, j'ai jeûné (épisode 1)

10 sept. 2013

Le surnaturel de Dieu : attendre ou entrer ?

J'ai grandi dans une culture évangélique charismatique où nous aspirions à vivre un "réveil" spirituel". J'ai toujours un peu imaginé qu'un jour, quand on aurait suffisamment jeûné, prié, etc, une onction particulière de Dieu allait descendre, nous saisir, comme "un truc qui nous tombe dessus"...et ça y est, d'un seul coup, on y serait, on vivrait la puissance, les miracles, les conversions à la pelle, il y aurait un avant et un après... Tout comme l'image mécanique du réveil... il fallait ATTENDRE que "ça sonne" !

Récemment, à l'issue d'un processus dans les détails duquel je ne m'étendrais pas ici, j'ai commencé à voir les choses différemment. Je crois toujours à des temps d'onctions particuliers, mais ça, c'est "le taf de Dieu" et c'est lui qui décide quand et comment la pluie tombe. Je suis en train d'expérimenter quelque chose de différent que l'attente de "ce surnaturel nous tombe dessus", qui passe par la compréhension que ce surnaturel est une réalité qui existe déjà et dans laquelle, je dois ENTRER par la foi et par l'obéissance... La foi de croire que Dieu est tel qu'Il dit qu'il est, qu'il fait ce qu'Il dit qu'il fait, et donc d'écouter, écouter, écouter et ensuite faire, même si je ne vois pas le résultat immédiat, même si je crève de trouille, même si je me plante, même si les gens en face ne panent rien à ce que je raconte... ce qui amène parfois des situations assez inconfortables et la sensation de "je me jette à l'eau" alors que la piscine semble vide !
Ce virage qui est en train de s'opérer en moi entraîne des changements d'attitude : "Bon ok Seigneur, si tu dis que tu me demandes de prier pour les malades, je vais le faire...."

Ca m'a conduit vendredi dernier à proposer à un mec croisé au parking souterrain, qui m'a dit qu'il avait un problème de de hanche, de prier pour lui. Zut, il a dit oui ! Me voilà coincée entre deux motos à commander à sa hanche de se remettre en état au nom de Jésus !!! Pour tout vous dire, je ne me sentais pas spécialement fière... Je n'ai pas vu la guérison immédiate mais qui sait ce s'est passé pour lui ensuite... Et puis j'ai senti que Dieu était content et qu'il disait : "si tu veux voir des malades guéris, commence à prier".

Ca me conduit aussi, comme ce soir, en pleine séance de coiffeur, à recevoir une pensée pour mon coiffeur(qui est aussi sexy que Docteur House, ce qui n'aide pas à se rendre "ridicule") et à lui bredouiller: " bon alors, vous allez me prendre pour une folle, mais je crois en Dieu et voilà ce qu'il me dit pour vous...". Et là, il réplique :" moi, je ne crois pas du tout" (Dialogue intérieur : bon, Céleste, tu te dégonfles pas, Dieu est plus fort que Docteur House, et le diagnostic différentiel fait pas le poids face à l'Esprit de prophétie - bon, certes, là faut avoir des références DocteurHousiennes pour me suivre). Et moi de poursuivre : "ben, c'est pas grave" et de lui dire ce que j'avais reçu.

Et là, l'extraordinaire se pointe au milieu des mèches qui jonchent le sol et des vapeurs de laque... le souffle de L'Esprit se mêle à celui du sèche-cheveux... Car, non seulement, ce que j'ai reçu correspondait pile poil à son activité actuelle, mais il me raconte qu'il y a quelques années, par hasard, alors qu'il rentrait en voiture, il s'est arrêté car un livre était ouvert au milieu de la route. Il s'est arrêté pour le ramasser, c'était "l'histoire de Dieu" avec le visage de Jésus en couverture. Il m'a confié qu'il ne l'avait pas lu, puisque "ça ne l'intéresse pas"... mais qu'étrangement, il n'a jamais pu s'en séparer, ni le jeter ni le donner et que ce bouquin le suit dans tous ses déménagements. Là, l'Esprit de prophétie et moi, on s'est fait un gros clin d'oeil en douce !

Je suis sortie de chez le coiffeur, ravie de ma nouvelle coupe et surtout ébahie, éperdue d'amour pour mon Dieu qui parle, dit, expose son coeur et son amour, partout et en tous temps et m'invite par alliance, à participer à cet élan.

Je suis consciente que tout ça ne m'arrive pas parce que je suis mieux ou plus ou je ne sais pas quoi...c'est juste la grâce, et je me dis bon, allez, j'y vais !

Alors, je ne veux plus ATTENDRE mais ENTRER, comme Ezéchiel invité a entrer dans le fleuve, progressivement, les chevilles, les genoux, en entier jusqu'à ce que la prophétie parle d'une dimension beaucoup plus vaste de la guérison et de la bénédiction (Ezéchiel 47).

En réfléchissant à tout cela, je me disais que Dieu est cool avec nous. Nous, on veut voudrait voir la puissance se déverser mais si Dieu nous demandait de vivre d'un coup le niveau d’obéissance et de foi qui va avec, on n'y arriverait pas...donc, il nous apprend, il nous présente de petites occasions. A nous d'avoir l'oreille branchée sur son podcast divin, de reconnaître ces occasions, de faire confiance, non à nos capacités mais en son coeur et d'entrer dans le fleuve, même si l'eau nous arrive juste aux chevilles !