17 sept. 2013

L'Eglise que j'aime, c'est...

Ce soir, en rentrant du travail, j'ai découvert dans ma boîte aux lettres le bulletin paroissial émis par l'église catholique de mon quartier. L'article qui suit figurait "à la une" et j'ai eu envie de vous le partager car je m'y suis retrouvée et je l'ai trouvé inspirant. Bonne lecture ! Céleste.

L'Eglise que j'aime, c'est celle qui est convaincue que Christ est le port et qu'elle n'en est que le phare. Celle qui préfère être semeuse d'espérance plutôt que glaneuse de peurs.
Celle qui me dit honnêtement et sans arrogance : "nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls".
Celle qui ne m'offre pas un Dieu figé et congelé, mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons découvrir à tout moment parce que c'est un Dieu inépuisable.
Celle qui craint davantage pour ceux qui ne bougent pas de peur de pécher que pour ceux qui ont péché parce qu'ils marchaient.
Celle qui me parle plus de la liberté que de l’obéissance, de l'espérance que de l'autorité, du Christ que d'elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d'aujourd'hui que d'hier.
Celle qui se préoccupe davantage d'être authentique que nombreuse, d'être simple et ouverte à la lumière que puissante, d'être œcuménique que d'être dogmatique.
Celle qui m'offre un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec Lui, et si différent que je peux trouver en Lui ce dont je ne saurais même pas rêver.
A d'autres, un visage différent de l'église pourrait plaire davantage. Moi, je l'aime comme cela parce que c'est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ, du Christ ami de la vie, lui qui est venu non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu.


Juan ARIAS. Né en 1932 en Andalousie. Prêtre missionnaire. Auteur de : Le dieu auquel je ne crois pas - Editions Cerf

11 sept. 2013

Bref, j'ai jeûné (épisode 2)

Bref, j'ai jeûné (épisode 1)

10 sept. 2013

Le surnaturel de Dieu : attendre ou entrer ?

J'ai grandi dans une culture évangélique charismatique où nous aspirions à vivre un "réveil" spirituel". J'ai toujours un peu imaginé qu'un jour, quand on aurait suffisamment jeûné, prié, etc, une onction particulière de Dieu allait descendre, nous saisir, comme "un truc qui nous tombe dessus"...et ça y est, d'un seul coup, on y serait, on vivrait la puissance, les miracles, les conversions à la pelle, il y aurait un avant et un après... Tout comme l'image mécanique du réveil... il fallait ATTENDRE que "ça sonne" !

Récemment, à l'issue d'un processus dans les détails duquel je ne m'étendrais pas ici, j'ai commencé à voir les choses différemment. Je crois toujours à des temps d'onctions particuliers, mais ça, c'est "le taf de Dieu" et c'est lui qui décide quand et comment la pluie tombe. Je suis en train d'expérimenter quelque chose de différent que l'attente de "ce surnaturel nous tombe dessus", qui passe par la compréhension que ce surnaturel est une réalité qui existe déjà et dans laquelle, je dois ENTRER par la foi et par l'obéissance... La foi de croire que Dieu est tel qu'Il dit qu'il est, qu'il fait ce qu'Il dit qu'il fait, et donc d'écouter, écouter, écouter et ensuite faire, même si je ne vois pas le résultat immédiat, même si je crève de trouille, même si je me plante, même si les gens en face ne panent rien à ce que je raconte... ce qui amène parfois des situations assez inconfortables et la sensation de "je me jette à l'eau" alors que la piscine semble vide !
Ce virage qui est en train de s'opérer en moi entraîne des changements d'attitude : "Bon ok Seigneur, si tu dis que tu me demandes de prier pour les malades, je vais le faire...."

Ca m'a conduit vendredi dernier à proposer à un mec croisé au parking souterrain, qui m'a dit qu'il avait un problème de de hanche, de prier pour lui. Zut, il a dit oui ! Me voilà coincée entre deux motos à commander à sa hanche de se remettre en état au nom de Jésus !!! Pour tout vous dire, je ne me sentais pas spécialement fière... Je n'ai pas vu la guérison immédiate mais qui sait ce s'est passé pour lui ensuite... Et puis j'ai senti que Dieu était content et qu'il disait : "si tu veux voir des malades guéris, commence à prier".

Ca me conduit aussi, comme ce soir, en pleine séance de coiffeur, à recevoir une pensée pour mon coiffeur(qui est aussi sexy que Docteur House, ce qui n'aide pas à se rendre "ridicule") et à lui bredouiller: " bon alors, vous allez me prendre pour une folle, mais je crois en Dieu et voilà ce qu'il me dit pour vous...". Et là, il réplique :" moi, je ne crois pas du tout" (Dialogue intérieur : bon, Céleste, tu te dégonfles pas, Dieu est plus fort que Docteur House, et le diagnostic différentiel fait pas le poids face à l'Esprit de prophétie - bon, certes, là faut avoir des références DocteurHousiennes pour me suivre). Et moi de poursuivre : "ben, c'est pas grave" et de lui dire ce que j'avais reçu.

Et là, l'extraordinaire se pointe au milieu des mèches qui jonchent le sol et des vapeurs de laque... le souffle de L'Esprit se mêle à celui du sèche-cheveux... Car, non seulement, ce que j'ai reçu correspondait pile poil à son activité actuelle, mais il me raconte qu'il y a quelques années, par hasard, alors qu'il rentrait en voiture, il s'est arrêté car un livre était ouvert au milieu de la route. Il s'est arrêté pour le ramasser, c'était "l'histoire de Dieu" avec le visage de Jésus en couverture. Il m'a confié qu'il ne l'avait pas lu, puisque "ça ne l'intéresse pas"... mais qu'étrangement, il n'a jamais pu s'en séparer, ni le jeter ni le donner et que ce bouquin le suit dans tous ses déménagements. Là, l'Esprit de prophétie et moi, on s'est fait un gros clin d'oeil en douce !

Je suis sortie de chez le coiffeur, ravie de ma nouvelle coupe et surtout ébahie, éperdue d'amour pour mon Dieu qui parle, dit, expose son coeur et son amour, partout et en tous temps et m'invite par alliance, à participer à cet élan.

Je suis consciente que tout ça ne m'arrive pas parce que je suis mieux ou plus ou je ne sais pas quoi...c'est juste la grâce, et je me dis bon, allez, j'y vais !

Alors, je ne veux plus ATTENDRE mais ENTRER, comme Ezéchiel invité a entrer dans le fleuve, progressivement, les chevilles, les genoux, en entier jusqu'à ce que la prophétie parle d'une dimension beaucoup plus vaste de la guérison et de la bénédiction (Ezéchiel 47).

En réfléchissant à tout cela, je me disais que Dieu est cool avec nous. Nous, on veut voudrait voir la puissance se déverser mais si Dieu nous demandait de vivre d'un coup le niveau d’obéissance et de foi qui va avec, on n'y arriverait pas...donc, il nous apprend, il nous présente de petites occasions. A nous d'avoir l'oreille branchée sur son podcast divin, de reconnaître ces occasions, de faire confiance, non à nos capacités mais en son coeur et d'entrer dans le fleuve, même si l'eau nous arrive juste aux chevilles !