10 févr. 2014

Terre céleste - Episode 2 : La rééducation selon Hébreux 12

(ou l'extraordinaire de Dieu au quotidien)

Lors de mon accident de moto, j’ai eu la cheville fracturée et gravement luxée… L’articulation ne « tenant plus », le chirurgien a dû placer des broches traversant le talon et le tibia pour fixer le tout ! Après un mois et demi d’immobilisation, on m’a réopérée début janvier pour enlever ces broches. Je suis sortie de l’hôpital « dé-kebabisée » et débarrassée de mon plâtre… avec l’autorisation de prendre appui sur mon pied et donc, enthousiaste à l’idée de remarcher ! Mais les choses ne se font pas si simplement et j’ai vite dû prendre conscience que le jour où j’allais gambader et courir la campagne n’était pas encore venu !! Mon moral en a donc pris un sacré coup…

Un lundi matin, morose et la larme à l’œil (moi, pas le lundi évidemment), je faisais un brin de vaisselle quand tout à coup… ce verset m’a traversé l’esprit : « tout sarment qui porte du fruit, mon Père l’émonde afin qu’il porte plus de fruit… » (Jean 15.2). En ce qui concerne la nature du fruit, il me paraît désormais évident qu’il ne s’agit pas « des bonnes œuvres » mais du fruit de l’Esprit, l’amour décliné selon Galates 5.22 en bonté, joie, patience, etc… En revanche quelque chose m’a frappé pour la première fois : émonder un sarment, c’est le couper… donc là où il y avait du fruit… genre une grappe de joie, clic clac le sécateur passe, un bout de sarment en moins et plus de joie (pour + de joie ensuite ! )… Et c’est comme si Dieu me disait, ce que tu traverses en ce moment, cette épreuve, et notamment cette baisse de moral où ta joie n’est plus, ce sont les conséquences de « mon émondage ». Prends-courage ! Ce que je décris en un paragraphe s’est déroulé en fait dans ma tête très fugitivement en l’espace d’une minute… Puis je suis passée à autre chose.

Deux heures plus tard, j’étais en train d’écrire ce qui me traversait et à quel point « bouhouhou, ça n’était pas rigolo en ce moment… » quand le début d’Hébreux 12 m’est revenu en tête. Je me souvenais qu’il était question de « ne pas se lasser l’âme découragée » et ça m’a paru pertinent dans la situation. Je suis donc allée lire Hébreux 12 sans avoir aucune idée de ce que racontait la suite du chapitre…

Et là… paf… si je n’étais pas assise, je serais tombée ! Car du verset 4 au verset 11, juste après cette histoire de découragement…. Il n’est question que d’encouragement à supporter les souffrances qui servent à nous corriger, et que c’est en fils que Dieu nous traite et que même si dans un premier temps, la correction paraît un sujet de tristesse, elle produit ensuite le fruit d’une vie juste vécue dans la paix…

J’étais scotchée, car ce passage était en totale cohérence avec cette pensée « d’émonder le sarment » pour qu’il porte plus de fruit… Sans compter, la confirmation du statut de « fils »… fille dans mon cas évidemment (voir Ma mission du jour : épouvantail).

Il me faut préciser pour éviter tout malentendu qu’en aucun cas je ne crois que c’est Dieu qui a « provoqué » mon accident, ni que « correction » rime avec punition ! Non, dans ce terme « correction », j’avais plutôt l’image d’un père qui apprend à son enfant à conduire (la fameuse conduite accompagnée… je suis trop vieille pour avoir connu ça !). Et le père rectifie les gestes de sa fille… Il lui apprend quand et comment regarder dans les rétros, il rectifie sa trajectoire, il lui rappelle un clignotant oublié…

Aussi, bien que ce passage parle de « correction », il m’a puissamment encouragé et donné du sens pour affronter avec patience ces temps difficiles…

Et histoire de ponctuer son discours avec de l’humour (Dieu me parle très très souvent avec humour)… il se trouve que le dernier verset d’Hébreux 12 (dans la version Semeur) dit : « afin que le pied qui boite ne se démette pas complètement, mais qu'il guérisse plutôt. »

Genre…  « je te fais un clin d’œil plein d’humour histoire que tu me prennes au sérieux ! »


Sérieux, j’adore Dieu… drôlement !

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